Selon deux informations successives, il serait possible à terme de réutiliser ou désactiver les déchets nucléaires à vie longue de nos centrales.

Gestion des déchets nucléaires, le point noir de cette énergie

Depuis le lancement des programmes nucléaires en France dans les années 1970, la gestion des déchets a toujours été le point noir de cette énergie.
En effet, les combustibles irradiés à vie longue issus d’un réacteur vont mettre 200 000 ans pour que leur radioactivité retrouve le niveau de l’uranium naturel, enterrer ces déchets ne change rien à cette durée de temps colossale.
La première information nous provient de NAAREA (abréviation en anglais qui signifie énergie nucléaire abondante et abordable pour tous). Il s’agit d’une entreprise française commercialisant des SMR (petits réacteurs nucléaires modulaires) de 4ème génération à neutrons rapides et à sels fondus.

Que sont les SMR ?

Les SMR représentent une évolution du nucléaire vers des réacteurs plus petits, modulaires et flexibles, visant à compléter l’offre des grandes centrales nucléaires tout en répondant à de nouveaux besoins énergétiques.

De nombreux pays investissent dans le développement des SMR :  Etats-Unis, Canada, Chine, Royaume-Uni, France et Russie.

Les SMR sont des réacteurs nucléaires de petite taille et de faible puissance, généralement comprise entre 20 et 300 MWe par unité. Cela les distingue des réacteurs nucléaires conventionnels qui ont une puissance bien plus élevée, entre 900 MWe et 1650 MWe pour les EPR

La particularité principale des SMR est leur conception modulaire :

  • Ils sont conçus pour être fabriqués en série dans des usines.
  • Les différents modules sont ensuite assemblés sur le site d’installation.
  • Cette approche vise à réduire les coûts et les délais de construction par rapport aux grandes centrales nucléaires
 

Source

https://www.orano.group/fr/decodage/smr-mini-reacteurs-un-atout-pour-le-nucleaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_r%C3%A9acteur_modulaire

Ces SMR présentent la particularité de fournir de l’énergie à partir des combustibles nucléaires usagés à vie longue, combustibles dont la France dispose en grande quantité et qu’elle envisage d’enfouir à Bure (55).
Les autres avantages sont le fonctionnement sans eau (pas d’explosion possible), la pression dans le réacteur proche de la pression atmosphérique, la production d’électricité et de chaleur, la sûreté supérieure à un réacteur classique. Chaque SMR peut produire quelques dizaines de mégawatts.

Les promesses de ce nouveau type de petit réacteur sont ambitieuses et seront à vérifier lors des premières commercialisations vers 2027 selon l’entreprise.
De ce fait, à quoi bon s’entêter à construire des EPR si des technologies à neutrons rapides, plus propres et plus sûres existent ?
Si la France s’en donne les moyens, le nucléaire pourrait ainsi devenir une énergie quasiment renouvelable à l’infini qui ne nécessiterait plus d’extraire de l’uranium dans des mines.

La deuxième information nous provient de Transmutex, une entreprise suisse composée d’anciens physiciens du CERN. la technologie qu’ils ont développé permet de transformer des combustibles irradiés en d’autres éléments peu ou pas radioactifs.
Leur procédé consiste en une sorte de petit accélérateur de particules directement greffé à côté d’un réacteur permettant de traiter dans la foulée les combustibles irradiés.
Ils annoncent une réduction de 80% des volumes de déchets nucléaires et une durée de radioactivité qui passerait à moins
de 500 ans.
Lorsque l’on sait que le volume de déchets radioactifs créés chaque année dépasse les 200 000 m3 dont 10 000 m3 de déchets à vie longue, la solution proposée par Transmutex devrait se développer rapidement.

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