Selon RTE, le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité en France, 17 réacteurs nucléaires sont actuellement à l’arrêt sur les 56 que compte notre territoire. Un taux de disponibilité historiquement à son plus bas, il est même en deçà de 2020. Dans ces conditions, la France doit importer massivement de l’électricité chez ses voisins au prix fort, faisant grimper d’autant la facture aux français. Des coupures d’électricité vont elles se produire en janvier ?

Avec 70% de notre électricité produite par du nucléaire, avoir 30% de ses centrales à l’arrêt en plein hiver est pour le moins inquiétant, il semblerait que seules les températures clémentes de fin 2021 aient permis au parc de rester à flot et de fournir de l’électricité à tous les français, en effet l’importation d’électricité était alors à son maximum technique.


Des coupures d’électricité ciblées envisagées par RTE

Cependant, avec des températures annoncées à la baisse à partir du 5 ou 6 janvier, RTE annonce renforcer son diagnostic de vigilance et l’opérateur pourrait exploiter le réseau en situation dégradée, c’est à dire procéder à des coupures d’électricité ciblées de certains consommateurs ! Il est possible d’en savoir plus en consultant le dispositif Ecowatt de RTE sur www.monecowatt.fr

Cette situation ne devrait pas s’arranger de si tôt. En effet, le parc nucléaire français est vieillissant et le prolonger risque d’une part de coûter cher et d’autre part de voir des arrêts de centrales se produire de plus en plus fréquemment.


Un sujet qui divise les français

Alors qu’une moitié de français est plutôt pour et l’autre contre le nucléaire, la grande majorité des personnalités se présentant à la prochaine élection présidentielle souhaite développer cette énergie en France. Dans tous les cas, il faudra s’attendre à payer la facture de plus en plus cher. Avec le développement des voitures électriques, des pompes à chaleur électriques et de tous les gadgets connectés de l’habitation, la demande n’est pas près de diminuer. Selon le ministère de la Transition écologique, la facture moyenne d’électricité était déjà de 1 519 euros par an en 2019, elle était sous les 1 000 euros en 2010.


Le boom des renouvelables

Les français ne sont cependant pas dupes et dès que l’on touche à leur porte monnaie, ils sont capables de trouver de nouvelles solutions. C’est ainsi que beaucoup d’entre eux ont décidés de recourir aux énergies renouvelables que sont le bois pour se chauffer (sous forme de pellets ou de bûches) et le bioéthanol pour se déplacer en installant le fameux boîtier dans leur véhicule essence. Concernant les véhicules diesel, les B100 et HVO, carburants issus des plantes ou du recyclage ne sont autorisés que pour les flottes professionnelles privatives. Il s’agit pourtant d’énergies renouvelables ne nécessitant même pas l’installation d’un boîtier…

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